UNE VIE A LA VITESSE D UN DISQUE 33 TOURS

La vie tournait, parait-il, au sens et à la vites se des disques microsillons en vinyle, pour gramophone. Ces vitesses qui s’étalaient entre 33,45 et 78 tours, étaient largement suffisantes pour les populations de cette époque qui trouvaient beaucoup de bonheur à vivre l’air de leur temps. Vint après une ère nouvelle avec, dans ses bras, des approches technologiques toutes récentes. Une nouvelle tournure s’est mise crescendo en place et tout le monde était dans cette obligation de suivre le nouveau rythme. A caractère nouveau, attitudes nouvelles. A la douceur des journées, aux belles semaines, aux bons mois et aux années heureuses qui s’écoulaient sans grincement, se sont collés des événements jusqu’ici inconnus qui se sont emparés de l’Homme, le rendant tel un automate. Et voilà ces mêmes journées, semaines, mois et années, devenus «stressants», défiler sans douceur ni bonheur à une vitesse vertigineuse, au point où l’on ne se rend pas compte des choses qui nous entourent.  C’est l’ère de l’accélération, nous a-t-on dit. Dans ce monde, certains se targuaient d’être les meilleurs en faisant la démonstration de leur force, en exhibant leurs biceps à l’autre. Au nom, de je ne sais quel sigle, certains se permettaient de ne rien s’interdire sur cette terre, laissant derrière la barrière de pauvres affamés, pour ne pas dire misérables. Tout cela, au nom de la légalité humanitaire. Ce processus qui s’est accéléré ces dernières années, au nom d’une nouvelle forme de modernisation de la vie, a généré un ensemble de situations parmi la population mondiale qui a perdu la cadence de sa marche, face aux fastes engendrés par cette «modernisation». Qui a fait que notre pauvre terre subisse cette mutation dont on ignore les aboutissants, sachant que celle-ci continue de faire face à de multiples menaces. Les intérêts colossaux des «grands» de ce monde qui se cachent derrière, ont, semble-t-il, abaissé l’acuité visuelle des terriens qui se sont habitués à ce semblant d’euphorie, sans se soucier des néfastes retombées. Parmi ces nombreuses menaces, aujourd’hui le Covid 19 que personne n’a vu venir, s’est invité dans plus de 185 pays et territoires. Où étaient donc passés les «grands» aux forts biceps ? Soyons sincères, le Covid 19 n’a-t-il pas mis à jour les faiblesses des grands de ce monde ? Sans prodrome aux horizons, l’humanité toute entière s’est retrouvée, du jour au lendemain, confrontée à un ennemi de taille microscopique qui, en un temps record, a ébranlé sa stabilité. C’est la panique. Les pays touchés décrètent au fur et mesure l’état d’urgence, en mettant sur place des mesures draconiennes pour contenir au mieux l’épidémie. Des millions de personnes confinées chez eux, essayent de s’adapter sans savoir de quoi sera fait demain. Le clairon de l’alerte n’arrête pas sonner. Les insuffisances stratégiques se font jour, tout le monde, grands et petits, fait la queue devant l’usine du monde qu’est devenue la Chine pour s’arracher, à qui mieux-mieux, les équipements de parade. En Algérie, à l’instar du reste du monde, le gouvernement a pris des mesures drastiques par la mise en œuvre d’un plan sanitaire d’urgence, en terme de moyens humains, matériels et structures hospitalières au service de la nation, pour faire face courageusement et énergiquement à la propagation de cette épidémie. L’économie mondiale est impactée par la pandémie, la solidarité aussi. Sachant son ampleur, s’agit-il d’une crise sans précédent, s’interrogent les spécialistes ? Ce Covid 19 dont la stratégie d’attaque a été fulgurante, a fait le tour du globe, en traversant terres, mers et océans; il est perçu comme une bonne leçon pour tous. Face à cette leçon si douloureuse et si angoissante dont le poids émotionnel demeure incommensurable, l’humanité est tenue de se «voir» dans une glace, en mettant cette fois-ci de côté son caractère narcissique qui risque de la perdre à jamais. A bon entendeur !

Tag(s) : #CHRONIQUE
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :