INDUSTRIE PRIORITE A LA SOUS TRAITANCE

L’intérêt porté par le gouvernement à la sous-traitance mais aussi à l’intégration industrielle a été, une nouvelle fois, mis en évidence par le ministre du secteur, Ahmed Zeghdar.
Dans son intervention, mardi, devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée à l’examen du Projet de la Loi de finances 2023, M. Zeghdar a indiqué que le développement des projets industriels structurants est en train de s’opérer en plaçant ces deux créneaux, ainsi que l’émergence de nouvelles filières, au centre des priorités de son département.
En ce sens, le gouvernement est en train de mettre en place des mesures incitatives au profit des grandes entreprises, nationales ou étrangères, pour les encourager à signer des contrats de partenariats avec les entreprises de sous-traitance de sorte à faire bénéficier ces dernières de leur expertise et de leur financement. Cette démarche a été renforcée par le nouveau code des investissements, faut-il le rappeler.
En novembre de l’année dernière, le même ministre de l’Industrie avait indiqué qu’elles étaient 1 410 entreprises à intervenir dans la sous-traitance à l’échelle nationale, notamment dans les filières mécanique, métallurgie et construction navale, industries de transformation, industries électroniques, industries plastiques et pétrochimiques, engineering.
La tenue toute proche du Salon international de la sous-traitance «Algest 2022» devrait renseigner davantage sur l’évolution de cette filière, d’autant que de nouvelles filières en la matière sont en train de prendre progressivement place à travers le pays, à la faveur d’une industrie qui tend à se développer en passant par la diversification.
Prévu du 14 au 18 novembre courant au Palais des expositions de la Safex, cette manifestation devrait regrouper 80 entreprises nationales et étrangères activant dans les secteurs des industries mécanique et métallique, sidérurgique et métallurgique, électrique, électronique et automatisme, chimique et pétrochimique (caoutchouc, plastique et composite, verre…), énergies renouvelables et environnement, machines et équipements, fournitures industrielles, fixations et services liés à l’industrie (maintenance industrielle, formation, engineering, conseils, NTIC).
La liste des entreprises participant à ce Salon s’est donc considérablement élargie, comptant aussi des start-ups et des micro-entreprises, faisant de cette nouvelle édition d’Algest une opportunité pour «établir des liens de partenariat entre les donneurs d’ordre et les entreprises de sous-traitance, et mettre en exergue les capacités du tissu industriel national dans le domaine de la sous-traitance», indiquent les organisateurs de l’évènement.
Automobile : dans l’attente du cahier des charges
S’il y a un secteur où le créneau de la sous-traitance est systématiquement évoqué, c’est bien celui de l’industrie mécanique que les pouvoirs publics comptent relancer avec ce qu’a produit l’expérience des usines d’assemblage à zéro taux d’intégration.
La nouvelle démarche en cours a d’ailleurs été abordée entre le ministre de l’Industrie et les membres de la Commission des finances et du budget de l’APN. Lesquels ont parlé des «nouveautés du dossier automobile tant sur le volet de la fabrication que sur celui de l’importation ainsi que la stratégie adoptée lors du choix des sites d’installation des usines dont la construction est envisagée par les investisseurs privés et étrangers», rapporte l’APS, sans préciser si le cahier des charges relatif au dossier automobile a fait l’objet d’échanges entre les deux parties.
Sauf que le cahier des charges portant sur l’activité d’importation de véhicules neufs se fait de nouveau désirer. Ce document devait, en effet, être libéré il y a quelques jours, conformément aux orientations données dans ce sens par le président de la République, lors du dernier Conseil des ministres, précisément le 23 octobre dernier, lorsqu’ il avait exigé sa publication en accordant un délai d’une semaine aux responsables chargés de le faire.
Selon le communiqué de la Présidence consacré à cette réunion, tenue le 23 octobre, le président de la République a donné des instructions pour «publier le cahier des charges de l’activité de concessionnaires d’importation de véhicules neufs d’ici une semaine, et mettre fin grâce à ce texte aux anciennes pratiques qui ont épuisé les citoyens et le Trésor public».
Il a également instruit de «faire la distinction entre l’activité de concessionnaires importateurs et celle de fabricants», et «s’orienter vers une industrie mécanique suivant des normes technologiques modernes».
Plus de deux semaines après les instructions données par le chef de l’Etat, aucune nouvelle sur le cahier des charges tant attendu.

 

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