UN DERNIER HOMMAGE A CAID ESSEBSI DECEDE JEUDI 25 JUILLET

Des milliers de Tunisiens se sont rassemblés hier samedi dans les rues de la capitale pour rendre un dernier hommage à leur président Béji Caïd Essebsi, qui a été enterré en présence de plusieurs chefs d’Etat étrangers.Dès le matin, la foule s’est massée le long du trajet que devait emprunter le cortège funéraire, une vingtaine de kilomètres entre le palais présidentiel de Carthage et le cimetière du Djellaz dans le sud de la capitale Tunis. Une cérémonie officielle retransmise en direct a réuni ses proches, de hauts responsables tunisiens et plusieurs chefs d’Etat étrangers et maghrébins dont le président de l’Etat Abdelkader Bensalah, le Premier ministre libyen Fayez El Sarraj, et le prince Moulay Rachid du Maroc. Lors de son oraison funèbre, le président Abdelkader Bensalah a déclaré que le décès du président tunisien, Béji Caïd Essebsi était une perte pour la Tunisie, l’Algérie et tous les épris de paix dans le monde entier. La disparition de Caïd Essebsi « n’est pas uniquement une perte pour sa famille et la Tunisie, mais également pour l’Algérie, le Monde arabe et tous les épris de paix dans le monde entier », a soutenu M. Bensalah qui a rappelé les positions du regretté vis-à-vis de l’Algérie et de la Cause nationale algérienne. « Nous l’avons connu en des jours éprouvants et difficiles, lors desquels il est resté à nos côtés et a soutenu notre cause. Nous l’avons, également, connu après l’indépendance, comptant parmi les premiers artisans ayant contribué à l’édification et à la valorisation des relations entre nos deux pays », a-t-il déclaré. M. Bensalah a salué, en outre, les positions du défunt dans la « défense du droit et de la justice », ainsi que ses réalisations et ses efforts pour l’édification de sa patrie, exprimant son souhait de voir « le peuple tunisien surmonter cette «épreuve» notamment dans cette conjoncture particulière et sensible que vit la Tunisie ». 


« C’était un Homme d’Etat par excellence », a déclaré auparavant le président tunisien par intérim, Mohammed Ennaceur. « Architecte du consensus national » entre le parti Ennahdha et les anti-islamistes, il était « soucieux de réussir la transition démocratique, et avait réussi à créer un équilibre politique positif ». Mohamed Ennaceur, qui a prêté serment quelques heures après le décès du chef de l’Etat, est chargé d’assurer la présidence par intérim pour 90 jours maximum, soit jusqu’à fin octobre. L’instance supérieure indépendante chargée d’organiser des élections (Isie) a annoncé une élection présidentielle anticipée « probable » dès le 15 septembre, au lieu du 17 novembre initialement prévu. Des législatives sont en principe prévues le 6 octobre. De nombreux Tunisiens se sont dit fiers de la transition rapide mise en place dans le pays, dont la fragilité des institutions avait été mise en évidence lors d’une première hospitalisation du chef de l’Etat fin juin. Ce qui avait laissé craindre une vacance du pouvoir

Tag(s) : #MONDE
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :