ETRE LES OMBRES COMME L’OMBRE DE LEUR CHIEN

Sur le jeu des ombres chinoises, des mains projetèrent, soudainement l’ombre de Said en menottes, sur le mur du Hirak, sous la lumière si faible d’une bougie de mausolée, que les petites gens ont l’habitude d’allumer pour la baraka pour que leurs enfants ne partent pas en felouque et qu’ils puissent trouver du travail dans leur pays. Puis les ombres,qui ont projetées leur ombre menaçante sur l’Algérie pendant de sombres périodes sont à leur tour projetées, menottées sur le mur du Hirak, sous le clair obscur d’une bougie dont la flammèche risque d’être éteinte par les bourrasques les plus imprévisibles surgies de l’ombre. On les a , certes, mis à l’ombre, mais c’est les mettre au soleil qui serait intéressant pour la démocratie à venir et qu’il faudrait exorciser de toutes les ombres puissantes du mal ou du bien mais si proches de toutes ces affaires depuis longtemps si louches et de tous ces gens qui agissent à l’ombre des sous. On le sait celui à qui on a enlevé l’ombre du pouvoir vivra comme clandestin jusqu’à être hélé par son destin à cause de son clan. Said c’est l’ombre projetée de son frère, c’était la seule ombre de Boutef,

même le soleil n’arrivait pas à lui faire de l’ombre, mégalomanie pharaonique de Râ: L’Etat n’est pas seulement lui, mais il était aussi à son ombre. C’est le Roi Soleil en plus petit, mais un peu plus grand avec son ombre et plus tard avec son cadre. C’était l’ombre de sa main et l’ombre avait d’autres ombres et les hombre ne finissaient pas,en larbins qu’ils étaient, d’être les ombres de leurs deux mains si unies comme les doigts d’une main, d’être les ombres comme l’ombre de leur chien.  Said c’est maintenant, je suppose, une ombre qui rase les murs après avoir rasé des têtes, descendu des compétences et avili le peuple, il ne l’a jamais quitté, même au pays où il ne pleut pas, où il y a des perles de pluie. Mais en attendant le dénouement de ce jeu de silhouettes, au crépuscule du ramadan,  la fin de cette nouvelle histoire, accentuera la faim de ceux qui marcheront imperturbable vers la liberté, d’autres vendredi encore . Des épisodes gratuites( ?) pour les médias les plus en vue… Chourouk et Ennahar continueront leurs spéculations en enflammant les imaginations car dans ce monde si opaque, du pouvoir, ceux qui ont raison sont toujours les plus forts. Il n y a de vérité que chez le peuple, rien ne pousse à son ombre, surtout pas une autre ombre, si influente soit elle.

 

Tag(s) : #CHRONIQUE
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