LES PARTIS ISLAMISTES SONT DISCRETS

12 Mai 2017

Les islamistes ou plutôt les partis islamistes sont «discrets» dans cette campagne élec torale alors qu’ils ne cessaient de hausser le ton contre le pouvoir. Cette discrétion n’est que d’ordre tactique, car ils savent que le citoyen garde toujours les séquelles de la violence islamiste des années 90. Ils savent que le citoyen ne leur fait pas confiance après tout ce qui s’est passé en Egypte ou en Tunisie ou en Libye. Leur discrétion se veut comme une «assurance» qu’ils ne «chambouleront» pas le tout, une fois au pouvoir. Leur discrétion est aussi une «assurance» en direction du pouvoir pour un partage du pouvoir. Aujourd’hui, les islamistes optent pour « l’entrisme» sans se remettre en cause ou revoir les idées fondamentales de leur projet de société à savoir islamiser d’en haut la société. Cette discrétion se veut comme étant une illusion d’avoir rompu avec les idées de l’ex-FIS bien qu’ils portent le même projet.

Cette discrétion a été calculée et réfléchie depuis longtemps, d’ailleurs leur rapprochement avec les démocrates et des partis de l’opposition visait ce but pour laisser croire qu’ils accepteraient l’alternance au pouvoir et seraient devenus, du jour au lendemain, des «tolérants». Or, cette discrétion leur est imposée par le contexte international, les échecs des islamistes à gérer les affaires d’un pays et la méfiance des Algériens. Dans cette course électorale, les islamistes ou partis islamistes en Algérie tenteront de souffler le chaud et le froid en draguant tantôt le pouvoir et tantôt critique envers le pouvoir en oubliant qu’ils ont aussi «gouverné» avec le RND et le FLN. Mais, ils n’assument jamais leurs actes en se trouvant toujours des excuses et des alibis. Nos islamistes ne sont pas intéressés par «tout» le pouvoir à l’heure actuelle, ils attendent leur heure pour «tout» rafler. Ils misent, d’ailleurs, sur les méfaits de la crise et de l’effritement et isolement du pouvoir ou système doublée de la fragilité du mouvement démocratique. Mais ils oublient qu’ils sont en chute libre et que leur projet n’attire plus les «foules