REDUCTION DE LA PRODUCTION OPEP

La réduction de la production de l’Opep et de ses partenaires pourrait être abordée, dimanche prochain, lors de la réunion du comité ministériel conjoint de suivi de l’accord Opep-non-Opep (JMMC) à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) Dans se sens, une augmentation de la production en 2019 n’est pas écartée. L’information est rapportée par l’agence Bloomberg, qui cite des délégués de l’Organisation. Ces derniers justifient cette démarche par les craintes ayant gagné les rangs de l’Opep et les pays non membres impliqués dans l’accord de réduction face à la forte baisse des prix du pétrole enregistrée ces derniers jours, poussant le baril à son plus bas niveau (71,18 dollars) depuis près de deux mois. L’Organisation s’inquiète également de la hausse des stocks mondiaux alors que l’Agence américaine d’information  sur l’énergie (EIA) devait publier, hier, ses données sur les réserves américaines pour la semaine achevée le 2 novembre. On est bien loin des 85 dollars affichés par l’or noir début octobre dernier après une montée en flèche des cours entamée au lendemain de la réunion du Jmmc, le 23 septembre, et qui s’était soldée par la décision de l’Arabie saoudite, premier producteur au sein de l’Opep, et la Russie, de ne pas augmenter leur production. Consacré à l’évaluation du taux de conformité par rapport à l’accord de réduction de la production, le rendez-vous d’Abou Dhabi aura lieu tout juste une semaine après l’entrée en vigueur des sanctions américaines contre les exportations de pétrole iranien.

Celles-ci n’ayant pas eu l’effet attendu de faire remonter les prix, le Jmmc pourrait faire le point sur les premiers jours de ces sanctions et évoquer les mesures susceptibles d’être prises lors de la réunion de l’Opep, le mois prochain à Vienne. Une réduction de la production en 2019 pourrait être la décision que prendront l’Organisation et ses partenaires face à un marché sous l’emprise de la volatilité des prix. Alors que les sanctions américaines contre l’Iran menaçaient de faire baisser l’offre mondiale et de faire grimper les prix au point de peser sur la demande, la Russie et l’Arabie saoudite avaient amendé leur accord de limitation de la production en juin pour leur permettre d’extraire plus. Ces deux géants pétroliers « avaient dopé leurs production en anticipation des baisses de production iraniennes, mais cela semble désormais un effort trop ample puisque les exportations iraniennes continuent, quoi qu’à des volumes réduits », font remarquer des analystes. Et si les exportations iraniennes continuent, c’est parce que l’administration américaine a octroyé des exemptions temporaires à huit pays. Hier, le marché se rétablissait de la journée de mardi en affichant des prix en hausse en mi-journée, avec un baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier à 73,04 dollars sur le marché londonien, soit une hausse de 91 cents par rapport à la clôture de la veille. Quant au baril de «light sweet crude» pour le contrat de décembre, il s’échangeait à 62,77 dollars sur le marché newyorkais, après avoir pris 55 cents. <

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